Géant mauricien du secteur bancaire, bien implantée dans la région, la MCB a réinventé son département Global Business il y a deux ans et demi pour être plus présente dans les services financiers.

La MCB a traversé sereinement tous les soubresauts qui ont secoué le monde de la finance et le secteur bancaire depuis le déclenchement de la crise financière internationale. Les changements dans les règlementations ont provoqué un flottement de la clientèle, voire un certain ralentissement des investissements. Mais il n’y pas eu de perte de confiance ni perte de clientèle. « Aujourd’hui, il y a de plus en plus de Sud-Africains, par exemple, qui nous font confiance pour gérer leur fortune », intervient Sanjeev Hazareesing, le patron du département Global Business de la MCB.

 

L’UN DES BONS ÉLÈVES DE MOODY’S

La croissance est toujours présente. Maurice reste l’un des pays africains ayant le taux d’investissement le plus stable (avec le Maroc, le Botswana et la Namibie). Au niveau bancaire, la MCB est l’un des bons élèves de l’institut Moody’s (avec sa concurrente la SBM), ce qui est une  bonne chose pour attirer une clientèle toujours très attentive aux classements des instituts spécialisés. Ainsi, le secteur bancaire mauricien, robuste et connecté, préserve un sérieux avantage sur ses concurrents. La MCB veut saisir les opportunités d’un business inter-africain qui croît rapidement et dont les flux ne sont plus à sens unique. Sur le continent, la croissance de ses activités est encore plus palpable. Elle est devenue la grande sœur des banques africaines, la « Bank of Banks » comme elle le dit elle-même, engagée dans des transactions transfrontalières à grande échelle, avec un bureau de représentation à Johannesburg et une présence au Kenya depuis deux mois.

 

SPÉCIALISATION ET DIVERSITÉ DES SERVICES

L’institution bancaire a recruté des spécialistes du Global Business et a renforcé sa présence dans des segments tels que la gestion de patrimoine ou les marchés de capitaux. « Il y a des besoins de plus en plus précis et nous nous efforçons de développer des spécialisations », explique Sanjeev Hazareesing. « Avant, on faisait un peu de tout ; aujourd’hui, la clientèle vient pour un service précis mais aussi plus compétitif. Nous avons une clientèle de plus en plus sophistiquée. Personne ne veut placer ses œufs dans le même panier, la tendance est multi-banques et multi-produits », souligne le chef du département Global Business de la MCB.
La spécialisation mais aussi la diversité des services sont appelées à augmenter. Avec les nouveaux services, les banques doivent recruter et former. La clientèle, largement européenne, a des besoins pour les marchés de capitaux, la gestion de patrimoine, le Private Banking…Selon Sanjeev Hazareesing, la nouvelle réglementation mauricienne concernant les banques d’investissement (Investment Banking Licence – Ndlr) devrait attirer d’autres banques internationales et donner ainsi une meilleure image à la juridiction. « Il y aura de la concurrence, admet Sanjeev Hazareesing, mais le gâteau sera plus gros… »

 

Source – l’EcoAustral